Le Livre Blanc de l'Hypnose Clinique et Thérapeutique. Dr Regis Dumas




Le Livre Blanc fait suite aux états généraux de l'hypnose clinique et thérapeutique qui ont eu lieu à l'automne 2019, et qui avaient pour but d'être un lanceur d'alerte sur l'état de l'hypnose à l'heure actuelle, l'hypnose de soins, qui est pratiquée par les professionnels de santé, d'être une force de proposition. Une force de proposition: qu'est ce qu'on peut faire à l'heure actuelle pour les usagers, qu'est ce qu'on peut faire pour encadrer, recadrer un petit peu tout ce qui se passe à l'heure actuelle et puis se servir de la recherche pour valider et valoriser l'hypnose de soins que l'on défend à l'heure actuelle.

L'hypnose de soin, c'est l'hypnose qui est pratiquée par les professionnels de santé qu'il s'agisse des médecins en priorité des psychologues aussi qui est fait, tant dans les cabinets libéraux de médecins généralistes comme je suis, mais aussi dans les secteurs hospitaliers, dans les cliniques, pour plusieurs indications qui sont validées en priorité la douleur, l'anesthésie et les petits actes chirurgicaux, la prévention du burn out, les addictions, les troubles du comportement alimentaire, là où les psychotropes sont débordés ou non plus d'efficacité, et là où on peut débloquer des situations psychiques.

Dans toutes ces indications là, l'hypnose de soins donc pratiquée, et je répète, par des professionnels de santé, à tout son intérêt, toute sa valeur.

Ce livre blanc, c'est un collectif de la CFHTB qui est la confédération francophone d'hypnose et thérapies brèves, qui existe depuis 25 ans.

Elle a eu pour but de rassembler les professionnels de santé.
Et ce livre blanc qui est issu des états généraux de l'hypnose, a rassemblé une quarantaine d'auteurs différents, dans leurs spécialités tous compétents dans leurs spécialités reconnues, que ce soit des hospitaliers en anesthésie, en réanimation, des médecins, des psychiatres des psychologues, des infirmiers, des sages-femmes, des dentistes, qui ont tous à leur niveau dans leurs spécialités, qui ont tous apporté sur sept chapitres essentiels ce qu'on devait attendre de l'hypnose de soins quelles étaient les préoccupations qu'on devait avoir, là où devait se placer la recherche, comment on devait informer le public, comment on devait informer les usagers, de ça est sorti dix recommandations essentielles.

Il faut dans un premier temps recadrer.

On dit que le livre blanc c'est un lanceur d'alerte, expliquer aux patients, aux usagers et aux institutionnels aussi, quel est le champ d'action de l'hypnose de soins. Donc savoir quelles sont ses limites qu'est ce qu'on peut en attendre, ça c'est la première la première priorité.

La deuxième priorité c'est de s'appuyer sur des études, les études qui sont faites, les études qu'on va développer, beaucoup d'universitaires sont avec nous, la préface de ce livre blanc est faite par le CUMIC, le Comité Universitaire de Médecine Intégrative et Complémentaire, qui est fait d'hospitaliers, qui est fait de médecins, de psychologues qui sont des chercheurs, qui sont des universitaires et donc on veut s'appuyer sur tout ce qui fait l'évaluation de cette thérapie de soins non médicamenteuse.

Et puis la troisième partie, c'est le grand public et c'est la santé publique. Dans le développement de la médecine à l'heure actuelle, il est important et on se rend compte que ces thérapies non médicamenteuses, complémentaires, ces thérapies sont d'une part une économie pour la santé, mais aussi une vision globale de l'humain et ça, ça paraît très important pour le développement de cette nouvelle médecine.

On dit que la France est un grand pays de médecine donc ça va dans ce sens.

Structurer et réglementer l'hypnose de soins, donc qui doit être faite par des professionnels de santé, dans une optique de reconnaissance et puis, dans un souci que les usagers lorsqu'ils vont voir un hypnothérapeute, bien qu'on n'aime pas utiliser ce terme, hypnothérapeute, ça ne veut absolument rien dire, on est médecin qui pratique l'hypnose, on est dentiste qui pratique l'hypnose, on est une sage femme qui pratique l'hypnose, dans le champ de ses compétences, donc cette structure, cette réglementation dans une optique de reconnaissance, c'est mettre le point sur une formation qui soit validée, validante et qui soient fiable vis-à-vis des usagers.

Formation, évaluation quant à la qualification de la personne que l'on va aller voir. La formation c'est ce qui fait que la CFHTB est venue et regroupant des professionnels de santé avec un projet unique un programme unique un programme où tout le monde va se retrouver, ou les patients vont savoir ce qui se passe et où il n'y aura pas de débordements et on a une vigilance éthique on a un code éthique qui est fondamental dans cette pratique. Et donc la formation fait une unicité dans notre pratique. L'évaluation c'est la base de la médecine à l'heure actuelle on ne fait pas de médecine au pif, il y a une évaluation qui est faite et on est très satisfait que des universitaires que des chefs de service comme le Professeur Pierre Castelnau et bien d'autres s'associent à notre démarche pour faire des travaux.

Le Professeur Castelnau est chercheur à l'inserm et on va faire beaucoup de travaux et on va poursuivre et valider tout ce qui est en cours pour justement faire progresser cette médecine.

Toutes les recherches qui sont faites à l'heure actuelle, montrent qu'il y a des indications qui sont déjà validés au niveau de la douleur, au niveau de l'anesthésie, au niveau de l'analgésie, au niveau de l'accompagnement des thérapies, au niveau de ce que recommande la Haute Autorité de Santé.

C'est une indication dans la prévention du burn out. Toutes ces études ont validé le fait que l'apport de l'hypnose de soins, exercée par des professionnels de santé, dans ces indications là, était non seulement une économie de la santé, était rapide, beaucoup plus rapide, que n'était pas nocive, n'était pas dangereuse quand elle était faite dans les mains de professionnels de santé et de soins et que donc il fallait l'encourager.

Et c'est la démarche du livre blanc, de faire connaître, de faire savoir, et donc d'aller vers une plus grande reconnaissance, mais avec une sécurité, une sécurité de l'usager.

Dans une optique d'amélioration de la qualité des soins, d'une demande qui est faite de plus en plus par les usagers, de cette prise en compte globale et non pas appareil par appareil, l'hypnose de soins a toute sa place, et c'est ce qui personnellement m'a convaincu de cette pratique et m'a apporté des satisfactions depuis une vingtaine d'années, justement dans cette prise en charge globale, intégrative, complémentaire qui ne dispense pas d'utiliser des médicaments si cela est utile, mais lorsque ils ne sont plus utiles qu'on a vu tout ce qu'ils pouvaient nous apporter, on a une complémentarité pour une meilleure santé publique.
C'est une modernisation de la médecine, et le Professeur Castelnau nous disait que dans sa pratique d'universitaire, il est neuropédiatre, il ya eu un avant et un après. Quand une personne qui est pédiatre, à suivre des patients lourds dans le milieu hospitalier vous dit, il y a eu un avant et un après, la santé publique a tout à gagner au sens de l'économie, de la rapidité, de l'efficacité, et de la valorisation des soins.

Il est essentiel pour nous, d'informer les usagers, d'informer les patients potentiels, du champs de l'hypnose de soin, pour éviter tous les abus potentiels, sachant que près de deux tiers des personnes qui peuvent être installés dans nos villes, ne sont pas professionnels de santé tout en se disant pratiquant l'hypnose, et ça ce n'est plus possible. En 2020 ce n'est plus possible du tout, et donc c'est la nécessité de structurer de réglementer pour un respect que l'on doit aux usagers et aux patients.

Téléchargez le Livre Blanc de l'Hypnose de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves CFHTB

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Rédigé le 08/02/2020 à 18:58 | Lu 1463 fois | 0 commentaire(s) modifié le 08/02/2020
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