Les biologistes pensent le cerveau tout seul. Moi, je ne connais pas de cerveau qui fonctionne tout seul. Un cerveau fonctionne toujours avec un autre cerveau. (C. DEJOURS)
Si des études sophistiquées, en Imagerie fonctionnelle notamment, permettent de localiser de plus en plus précisément les zones cérébrales activées dans l’état hypnotique, le mystère reste entier quant aux raisons de cette activation.
L’extraordinaire pouvoir de la suggestion semble bien résider dans les fondements les plus archaïques de notre psychisme : dans l’interaction de l’hypnotisé et de l’hypnotiseur, comme d’ailleurs dans la suggestion qu’accompagne toute communication, on retrouve tous les signes de la spirale interactionnelle qui unit les compétences de la mère et du nourrisson. C’est la même union créatrice qui unit le bébé à son sujet transitionnel.
Ainsi, l’hypnose ne devrait peut-être plus être définie comme « un quatrième état » (CHERTOK), mais bien comme le premier : celui dont nous gardons une telle nostalgie que nous ne demandons qu’à le voir se réactiver, à la faveur d’une relation intense.
C’est sans doute pourquoi l’hypnose et la suggestion continuent de susciter d’étonnantes résistances : leurs racines plongent dans la régression, honnie au siècle de l’individu performant, et la manipulation, diabolisée a priori. Rien, pourtant, ne pourra mieux rendre compte de la relation captivante qui se noue entre l’hypnotisé et de l’hypnotiseur que cette formule de Montaigne, évoquant son amitié pour la Boétie, « et ne pouvant en exprimer la raison qu’en disant : parce que c’était lui, parce que c’était moi »…
Si des études sophistiquées, en Imagerie fonctionnelle notamment, permettent de localiser de plus en plus précisément les zones cérébrales activées dans l’état hypnotique, le mystère reste entier quant aux raisons de cette activation.
L’extraordinaire pouvoir de la suggestion semble bien résider dans les fondements les plus archaïques de notre psychisme : dans l’interaction de l’hypnotisé et de l’hypnotiseur, comme d’ailleurs dans la suggestion qu’accompagne toute communication, on retrouve tous les signes de la spirale interactionnelle qui unit les compétences de la mère et du nourrisson. C’est la même union créatrice qui unit le bébé à son sujet transitionnel.
Ainsi, l’hypnose ne devrait peut-être plus être définie comme « un quatrième état » (CHERTOK), mais bien comme le premier : celui dont nous gardons une telle nostalgie que nous ne demandons qu’à le voir se réactiver, à la faveur d’une relation intense.
C’est sans doute pourquoi l’hypnose et la suggestion continuent de susciter d’étonnantes résistances : leurs racines plongent dans la régression, honnie au siècle de l’individu performant, et la manipulation, diabolisée a priori. Rien, pourtant, ne pourra mieux rendre compte de la relation captivante qui se noue entre l’hypnotisé et de l’hypnotiseur que cette formule de Montaigne, évoquant son amitié pour la Boétie, « et ne pouvant en exprimer la raison qu’en disant : parce que c’était lui, parce que c’était moi »…