De l’image commune de l’hypnose, on a une femme allongée sur deux tréteaux, rigide comme un morceau de bois, le regard de l’hypnotiseur qui serait exceptionnellement saisissant, le « dormez je le veux » qui aurait un pouvoir sur commande. Ainsi une idée germe que l’hypnose en elle-même serait quelque chose d’extra-ordinaire, d’autant plus spectaculaire que mystérieuse... Ce n’est pas qu’on oublie Emile Coué, bien connu du nom de sa fameuse « méthode », vivement inspiré du savoir de l’hypnose du XIXe et du XXe siècles, lui-même se réclamait d’être élève de Liébeault et de l’école de Nancy. Alors ici rien de spectaculaire : le jeune apothicaire avait observé qu’en délivrant les médicaments à ses patients (à l’époque le pharmacien était un soignant du quotidien) en accompagnant de quelques paroles simples, bienveillantes, encourageantes et positives, il s’était rendu compte que cela entraînait des réactions positives auprès de ses patients. Ils allaient mieux.
Point de pendule, ni de tour de passe-passe et encore moins de patients allongés sur un divan dans son officine. Non, simplement une communication précise, de l’empathie et beaucoup d’espoir positif. Ce n’est donc pas qu’on l’oublie Emile Coué, non. Mais près d’un centenaire (seulement) après sa mort, il est quelque part l’incarnation d’une force tranquille qui est si extra-ordinaire qu’elle n’a pas besoin du spectaculaire. Du bon sens là où l’agitation de notre temps perd les pédales du simple. D’un humanisme au coin de la rue, là où de nos jours d’être juste normalement gentil amène nos patients à nous en remercier ! Alors on observe une autre vision de l’hypnose qui n’est pas faite de la recherche de manifestations spectaculaires, car c’est à chaque fois là où l’on s’éloigne d’autant plus de ce qui soigne et qui aide un individu. Milton Erickson le disait dans cette simple vidéo à la fin de sa vie : « L’hypnose en elle-même ne fait rien. Mais elle permet un contexte favorable.
C’est le patient qui fait la thérapie. » Mais alors la transe, c’est tout de même bien bruyant cette affaire, non ? C’est vrai que si notre représentation sociale commune imagine, ou plutôt fantasme, la transe comme un état d’agitation, de gesticulations, de sons, voire de cris, il est paradoxal de se dire que cette possibilité est pour autant tout à fait commune, normale, dans d’autres cultures et en surprendrait moins. Et non, la transe n’est pas synonyme d’hypnose. On retrouve des états d’absorption, de concentration, d’évasion ou de contemplation dans bien des situations de notre vie quotidienne. Freud évoquait par le titre de son livre Psychopathologie de la vie quotidienne, là où nous pourrions évoquer Transe bénéfique dans la vie quotidienne... On confond trop souvent l’hypnose et la transe. Mais l’hypnose avant tout « ne fait rien, si ce n’est induire un contexte favorable de transe », pour reformuler les mots de Milton Erickson. Sa subtilité a été de nous montrer à ne pas confondre une certaine technique faite de savoir-faire, c’est-à-dire l’art de la suggestion indirecte, du processus de transe, tout ce qu’il y a de plus naturel, qui est induit par ces techniques.
Ainsi si la transe fait partie de l’hypnose, l’hypnose ne se résume pas à la transe. Sinon ce serait oublier un des autres ingrédients indispensables : la relation thérapeutique. C’est pour cette raison que Jeffrey Zeig avait clamé au Congrès mondial d’hypnose à Paris en 2015 que « l’autohypnose n’existe pas », surprenant bon nombre, mais rappelant juste que l’hypnose est une histoire de communication qui induit un état de transe dans le cadre d’une relation thérapeutique dont le but est fondamentalement d’aider à un changement. Pas de relation, pas d’hypnose. YouTube, pas d’hypnose. Pour les puristes d’Erickson en tout cas. Alors oui, notre bon vieux Emile (Coué), près d’un siècle après sa disparition, nous rappelle combien l’hypnose c’est la force tranquille, lente, douce, faite de quelques mots, qui prend le temps de cultiver une terre pour qu’une fleur pousse, autant que nous sommes très patients auprès des vrais soignants que sont les personnes qui viennent nous voir pour qu’on les aide à découvrir que dans leurs racines se trouvent leurs ressources thérapeutiques qu’on tente de faire pousser avec modestie, mais jamais sans manquer de moyens...
Lire la suite et commandez la Revue Hypnose et Thérapies Brèves
Point de pendule, ni de tour de passe-passe et encore moins de patients allongés sur un divan dans son officine. Non, simplement une communication précise, de l’empathie et beaucoup d’espoir positif. Ce n’est donc pas qu’on l’oublie Emile Coué, non. Mais près d’un centenaire (seulement) après sa mort, il est quelque part l’incarnation d’une force tranquille qui est si extra-ordinaire qu’elle n’a pas besoin du spectaculaire. Du bon sens là où l’agitation de notre temps perd les pédales du simple. D’un humanisme au coin de la rue, là où de nos jours d’être juste normalement gentil amène nos patients à nous en remercier ! Alors on observe une autre vision de l’hypnose qui n’est pas faite de la recherche de manifestations spectaculaires, car c’est à chaque fois là où l’on s’éloigne d’autant plus de ce qui soigne et qui aide un individu. Milton Erickson le disait dans cette simple vidéo à la fin de sa vie : « L’hypnose en elle-même ne fait rien. Mais elle permet un contexte favorable.
C’est le patient qui fait la thérapie. » Mais alors la transe, c’est tout de même bien bruyant cette affaire, non ? C’est vrai que si notre représentation sociale commune imagine, ou plutôt fantasme, la transe comme un état d’agitation, de gesticulations, de sons, voire de cris, il est paradoxal de se dire que cette possibilité est pour autant tout à fait commune, normale, dans d’autres cultures et en surprendrait moins. Et non, la transe n’est pas synonyme d’hypnose. On retrouve des états d’absorption, de concentration, d’évasion ou de contemplation dans bien des situations de notre vie quotidienne. Freud évoquait par le titre de son livre Psychopathologie de la vie quotidienne, là où nous pourrions évoquer Transe bénéfique dans la vie quotidienne... On confond trop souvent l’hypnose et la transe. Mais l’hypnose avant tout « ne fait rien, si ce n’est induire un contexte favorable de transe », pour reformuler les mots de Milton Erickson. Sa subtilité a été de nous montrer à ne pas confondre une certaine technique faite de savoir-faire, c’est-à-dire l’art de la suggestion indirecte, du processus de transe, tout ce qu’il y a de plus naturel, qui est induit par ces techniques.
Ainsi si la transe fait partie de l’hypnose, l’hypnose ne se résume pas à la transe. Sinon ce serait oublier un des autres ingrédients indispensables : la relation thérapeutique. C’est pour cette raison que Jeffrey Zeig avait clamé au Congrès mondial d’hypnose à Paris en 2015 que « l’autohypnose n’existe pas », surprenant bon nombre, mais rappelant juste que l’hypnose est une histoire de communication qui induit un état de transe dans le cadre d’une relation thérapeutique dont le but est fondamentalement d’aider à un changement. Pas de relation, pas d’hypnose. YouTube, pas d’hypnose. Pour les puristes d’Erickson en tout cas. Alors oui, notre bon vieux Emile (Coué), près d’un siècle après sa disparition, nous rappelle combien l’hypnose c’est la force tranquille, lente, douce, faite de quelques mots, qui prend le temps de cultiver une terre pour qu’une fleur pousse, autant que nous sommes très patients auprès des vrais soignants que sont les personnes qui viennent nous voir pour qu’on les aide à découvrir que dans leurs racines se trouvent leurs ressources thérapeutiques qu’on tente de faire pousser avec modestie, mais jamais sans manquer de moyens...
Lire la suite et commandez la Revue Hypnose et Thérapies Brèves
Dr ADRIAN CHABOCHE
Spécialiste en médecine générale et globale au Centre Vitruve. Il est praticien attaché au Centre de traitement de la douleur CHU Ambroise- Paré. Il enseigne au sein du DU Hypnoanalgésie et utilisation de techniques non pharmacologiques dans le traitement de la douleur, Université de Versailles.
Commandez la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 70
N°70 : Août / Septembre / Octobre 2023
Voici le sommaire, présenté par Julien Betbèze, rédacteur en chef :
. Anne Malraux décrit, à travers plusieurs séances de thérapie avec Syriane, comment celle-ci va retrouver des ressources, malgré la force du processus dissociatif. Dans cette histoire le personnage invisible du ''dévalorisateur-squatteur'', pilier de la dissociation, devient visible grâce au questionnement externalisant. Il perd son pouvoir et les ressources relationnelles peuvent émerger pour que Syriane retrouve sa fierté et reprenne des initiatives porteuses de sens.
.Cédric Gueguen nous entraîne à « surfer » sur les vagues de la confiance avec les sportifs de haut niveau. Il nous emmène en Polynésie pour saisir la puissance de la mémoire du corps amplifiée par l’entraînement hypnotique.
. Sophie Tournouër illustre, à travers la situation clinique de Daniel, l’apport de Guy Ausloos à la compréhension de ''l’acting out'' : le passage à l’acte n’est pas la cause du dysfonctionnement familial, mais une de ses conséquences. Elle nous aide à comprendre le lien entre les différentes compréhensions systémiques des passages à l’acte ; elle met en évidence l’importance de la dynamique de bienveillance et d’une approche collaborative pour retrouver les compétences relationnelles entre la maman et son fils. Et c’est par un questionnement orienté solution que l’apaisement pourra advenir.
Dossier : Indispensable hypnose
. Dominique Megglé nous apprend à repérer et à utiliser les 4 modalités de la transe : transe profonde, légère-moyenne, conversationnelle, invisible. A travers différentes situations cliniques, il souligne notamment comment la relation hypnotique permet d’échapper aux fausses exceptions lorsque celles-ci sont décrites comme de simples moments où les symptômes ont moins d’effet sur les sujets. Comme il le dit : l’hypnose est une jeune fille pleine de promesses.
. Gérald Brassine nous montre comment conduire le travail sur les protections dissociatives chez une femme de 40 ans, avec des antécédents d’abus dans l’enfance, envahie par la peur de sortir de chez elle. Il décrit avec précision une séance qui, grâce a un changement de scénario, permet à cette femme de se libérer d’un syndrome de Stockholm et de retrouver la capacité de faire des choix.
. Stéphane Radoykov et Claude Virot nous rappellent l’importance d’intégrer l’hypnose dans les soins psychiatriques pour que les différents dispositifs thérapeutiques puissent« semer les graines du changement ». Il nous paraît indispensable que, pour le public et les soignants, l’hypnose ne soit pas uniquement associée à l’analgésie, mais soit aussi reconnue socialement comme un processus d’activation du changement en thérapie.]
Espace Douleur Douceur
. Gérard Ostermann.
Edito : Quand l’hypnose parle à l’oreille des cigognes
. Michel Dupuet, gynécologue-obstétricien, nous propose une fructueuse illustration clinique de cette thérapeutique incomparable qu’est l’hypnose. Lorsque l’enfant ne paraît pas, tout se bouscule en effet avec son cortège de sentiments négatifs qui s’entretiennent les uns les autres : culpabilité, sentiment d’impuissance, d’injustice, atteinte de l’image de soi et du couple.
. Michel Dupuet a été le premier surpris de ses résultats des plus prometteurs, tout en affirmant avec modestie qu’il est peut-être prématuré de penser que les cas d’infertilité décrits et solutionnés par l’hypnose sont la preuve irréfragable de l’action exclusive de cette technique dans les problèmes de fertilité. Michel Dupuet espère seulement que dans les mois qui viendront ses confrères gynécologues, les centres de PMA intégreront l’hypnose dans leur panel thérapeutique. Malheureusement la crainte vivace dans l’inconscient médical du détournement de clientèle freine encore la collaboration. Pourtant 4 000 stérilités inexpliquées par an ouvre un vaste champ d’action.
. Muriel Launois, ergothérapeute, nous invite à ''Explorer ce qui est bon pour soi''. Dans un monde survolté, où le stress nous fait croire à la performance alors qu’il empêche en fait de goûter la vie, Muriel Launois nous propose d’être attentif à nous-même pour redécouvrir la vraie signification de l’écoute et de la communication avec le réel. Elle nous invite à être dans l’ouvert, sensible à ce qui est. C’est une attitude de vie. Il n’y a rien à atteindre, à obtenir, à devenir. Il s’agit simplement de perdre ses prétentions ; tout est déjà là en amont de notre être en-deçà de nos pensées, soucis et émotions.
. Véronique Laplane, médecin pédiatre, nous indique la voie pour ''Ne plus avoir peur chez le pédiatre''. Les enfants sont d’excellents candidats à l’hypnose ! L’hypnose s’appuie sur l’imagination, or chacun sait qu’en la matière les enfants sont rois ! Pour eux, l’imaginaire est réel du moins jusqu’à un certain âge. Ils sont tour à tour dragon, princesse ou chevalier et ont intacte en eux la magie du « comme si »... L’hypnose ne doit pas être vue comme une solution magique, mais comme une méthode complémentaire aux techniques de communication, de réassurance et de préparation mentale.
Rubriques :
. Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Quiproquo « Indispensable »
. Adrian Chaboche : Les champs du possible : ''Vous dansez ?''
. Nicolas d’Inca : Culture monde ''Voyage chamanique au son du tambour''
. Sophie Cohen : Bonjour et après ''Corinne et ses peurs''
. Livres
Voici le sommaire, présenté par Julien Betbèze, rédacteur en chef :
. Anne Malraux décrit, à travers plusieurs séances de thérapie avec Syriane, comment celle-ci va retrouver des ressources, malgré la force du processus dissociatif. Dans cette histoire le personnage invisible du ''dévalorisateur-squatteur'', pilier de la dissociation, devient visible grâce au questionnement externalisant. Il perd son pouvoir et les ressources relationnelles peuvent émerger pour que Syriane retrouve sa fierté et reprenne des initiatives porteuses de sens.
.Cédric Gueguen nous entraîne à « surfer » sur les vagues de la confiance avec les sportifs de haut niveau. Il nous emmène en Polynésie pour saisir la puissance de la mémoire du corps amplifiée par l’entraînement hypnotique.
. Sophie Tournouër illustre, à travers la situation clinique de Daniel, l’apport de Guy Ausloos à la compréhension de ''l’acting out'' : le passage à l’acte n’est pas la cause du dysfonctionnement familial, mais une de ses conséquences. Elle nous aide à comprendre le lien entre les différentes compréhensions systémiques des passages à l’acte ; elle met en évidence l’importance de la dynamique de bienveillance et d’une approche collaborative pour retrouver les compétences relationnelles entre la maman et son fils. Et c’est par un questionnement orienté solution que l’apaisement pourra advenir.
Dossier : Indispensable hypnose
. Dominique Megglé nous apprend à repérer et à utiliser les 4 modalités de la transe : transe profonde, légère-moyenne, conversationnelle, invisible. A travers différentes situations cliniques, il souligne notamment comment la relation hypnotique permet d’échapper aux fausses exceptions lorsque celles-ci sont décrites comme de simples moments où les symptômes ont moins d’effet sur les sujets. Comme il le dit : l’hypnose est une jeune fille pleine de promesses.
. Gérald Brassine nous montre comment conduire le travail sur les protections dissociatives chez une femme de 40 ans, avec des antécédents d’abus dans l’enfance, envahie par la peur de sortir de chez elle. Il décrit avec précision une séance qui, grâce a un changement de scénario, permet à cette femme de se libérer d’un syndrome de Stockholm et de retrouver la capacité de faire des choix.
. Stéphane Radoykov et Claude Virot nous rappellent l’importance d’intégrer l’hypnose dans les soins psychiatriques pour que les différents dispositifs thérapeutiques puissent« semer les graines du changement ». Il nous paraît indispensable que, pour le public et les soignants, l’hypnose ne soit pas uniquement associée à l’analgésie, mais soit aussi reconnue socialement comme un processus d’activation du changement en thérapie.]
Espace Douleur Douceur
. Gérard Ostermann.
Edito : Quand l’hypnose parle à l’oreille des cigognes
. Michel Dupuet, gynécologue-obstétricien, nous propose une fructueuse illustration clinique de cette thérapeutique incomparable qu’est l’hypnose. Lorsque l’enfant ne paraît pas, tout se bouscule en effet avec son cortège de sentiments négatifs qui s’entretiennent les uns les autres : culpabilité, sentiment d’impuissance, d’injustice, atteinte de l’image de soi et du couple.
. Michel Dupuet a été le premier surpris de ses résultats des plus prometteurs, tout en affirmant avec modestie qu’il est peut-être prématuré de penser que les cas d’infertilité décrits et solutionnés par l’hypnose sont la preuve irréfragable de l’action exclusive de cette technique dans les problèmes de fertilité. Michel Dupuet espère seulement que dans les mois qui viendront ses confrères gynécologues, les centres de PMA intégreront l’hypnose dans leur panel thérapeutique. Malheureusement la crainte vivace dans l’inconscient médical du détournement de clientèle freine encore la collaboration. Pourtant 4 000 stérilités inexpliquées par an ouvre un vaste champ d’action.
. Muriel Launois, ergothérapeute, nous invite à ''Explorer ce qui est bon pour soi''. Dans un monde survolté, où le stress nous fait croire à la performance alors qu’il empêche en fait de goûter la vie, Muriel Launois nous propose d’être attentif à nous-même pour redécouvrir la vraie signification de l’écoute et de la communication avec le réel. Elle nous invite à être dans l’ouvert, sensible à ce qui est. C’est une attitude de vie. Il n’y a rien à atteindre, à obtenir, à devenir. Il s’agit simplement de perdre ses prétentions ; tout est déjà là en amont de notre être en-deçà de nos pensées, soucis et émotions.
. Véronique Laplane, médecin pédiatre, nous indique la voie pour ''Ne plus avoir peur chez le pédiatre''. Les enfants sont d’excellents candidats à l’hypnose ! L’hypnose s’appuie sur l’imagination, or chacun sait qu’en la matière les enfants sont rois ! Pour eux, l’imaginaire est réel du moins jusqu’à un certain âge. Ils sont tour à tour dragon, princesse ou chevalier et ont intacte en eux la magie du « comme si »... L’hypnose ne doit pas être vue comme une solution magique, mais comme une méthode complémentaire aux techniques de communication, de réassurance et de préparation mentale.
Rubriques :
. Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Quiproquo « Indispensable »
. Adrian Chaboche : Les champs du possible : ''Vous dansez ?''
. Nicolas d’Inca : Culture monde ''Voyage chamanique au son du tambour''
. Sophie Cohen : Bonjour et après ''Corinne et ses peurs''
. Livres