Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation).
Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical. Le TAVI est une technique alternative permettant d’implanter une valve cardiaque par voie percutanée pour les patients les plus fragiles ou contre-indiqués à la chirurgie conventionnelle. Une fois déployée, elle ressemble étrangement à un filet de basket.
La voie artérielle fémorale est en général utilisée en première intention du fait de son caractère moins invasif dans cette population à haut risque. Lorsque l’axe ilio-fémoral est de mauvaise qualité, d’autres voies sont possibles. En préopératoire, un bilan complet est réalisé, chaque dossier est discuté en colloque pluridisciplinaire. Le parcours est souvent vécu comme éprouvant et stressant pour ces patients âgés, fragiles et asthéniques. La procédure est réalisée sous neuroleptanalgésie ou anesthésie générale.
Place de l’hypnose
Mais alors, me direz-vous, quelle place reste-t-il pour l’hypnose dans cette médecine de haute technologie ? Le programme TAVI a démarré dans notre centre il y a 24 mois. L’équipe interventionnelle est composée de deux chirurgiens cardiaques, deux cardiologues interventionnels et quatre anesthésistes, IADE, IBODE et IDE.
Formée il y a six ans avec le Dr. Patrick Bellet à l’Institut Milton Erickson d’Avignon-Provence, l’hypnose fait désormais partie intégrante de ma fonction de soignante. Un matin, arrivant en salle de cardiologie interventionnelle pour une procédure TAVI, Frédérique Mangin, médecin anesthésiste formée également à l’hypnose, me propose : « Ça te dit un TAVI avec hypnose ? »
Quel défi, quel enjeu, quelle surprise ! La perspective d’épargner une anesthésie à risque avec moins d’effets secondaires, un séjour en salle de réveil réduit, un temps d’hospitalisation plus court, et surtout un retour à domicile plus rapide à ces patients fragiles, m’enchante immédiatement. J’acquiesce alors pour une amélioration du confort pour nos patients et du bien-être de notre équipe soignante impliquée dans ce projet.
Juin 2015. Agathe, une patiente de 87 ans, en bon état général, accepte de participer à cette nouvelle approche de soins. Elle plaisante, souriante, et me raconte déjà son histoire. Quelques questions ont suffi pour entraîner Agathe dans une hypnose conversationnelle de 3 heures…
De multiples sujets sont alors abordés. Semées, plantées, les analogies végétales et autres poussent et s’installent dans son jardin, les épines de son rosier aussi (pose du cathéter radial et de la voie veineuse centrale), son transat sur la terrasse (installation en salle d’intervention), des recettes culinaires, le livre qu’elle est en train d’écrire comme une sorte d’autobiographie. Autant de souvenirs inépuisables, de voyages intérieurs, de projets, ailleurs, bien loin de tout ce matériel hyper technique.
La main d’Agathe me « signalera » un éventuel inconfort pendant le geste. Sous les feux des projecteurs (les scialytiques), Agathe me parle de son émission préférée, à la découverte de paysages lointains. Ses pensées l’emmènent plus loin, plus haut, comme autant d’oiseaux migrateurs qui connaissent la route, intuitivement, pour échapper aux rigueurs d’un climat défavorable (déploiement de la valve cardiaque). Elle sourit et me répond alors : « C’est incroyable ! » Confortablement installée, elle retrouve son lieu de ressource : son transat, sa terrasse, tout est en place. Elle reste en salle de réveil 30 minutes avant de regagner sa chambre. Une migration en âge.
Peu de temps après, je m’occupe de la fille d’Agathe, quelle coïncidence ! Nous échangeons avec plaisir autour de cette expérience dont visiblement sa maman garde un souvenir extraordinaire. C’est autour de sa famille sur sa terrasse, bien en vie, qu’elle témoigne de son bonheur, de ses émotions, des soins prodigués qui prennent place, maintenant, dans un nouveau chapitre de son livre, témoin de ce moment d’humanité.
Septembre 2015. Lucienne, âgée de 90 ans, souffre d’un rétrécissement aortique serré. Lucienne habite près d’un lac dans une jolie maison où il fait bon vivre, entourée par sa famille et ses amis. Son bon état général lui permet de faire du jardin, de conduire et de faire de la marche. Dans le cadre du développement de l’hypnose en milieu hospitalier, un article de presse relate la procédure TAVI avec hypnose. A cette occasion, une journaliste et un photographe assistent à l’intervention. Maintenant Lucienne va devenir une vedette ! Elle est souriante et participe volontiers à la « scène », comme dans une pièce de théâtre.
« T’as vu TAVI ? », une pièce de théâtre intrigante
L’histoire d’une vie, mais pas que ça… Le décor est posé, les rôles des différents personnages sont attribués, bien installés derrière le rideau encore baissé (champ opératoire). Très vite une relation de confiance s’installe. Elle est rassurée par la présence de la « souffleuse » qui va la guider tout au long de la pièce et qu’elle pourrait interpeller d’un clin d’œil (le signaling).
1er acte : un vieil ami
Le rideau se lève ! La lumière est tamisée.
Bien installée dans ce décor en toute sécurité, survient une rencontre surprenante, celui d’un vieil ami. Le souvenir agréable de bons moments partagés l’invite progressivement à se détacher du moment présent. Des anecdotes rigolotes sont échangées sur la scène entre les personnages vêtus d’habits inhabituels (vêtements de l’infirmière et de l’anesthésiste) laissant à penser une randonnée pédestre mal engagée, rocambolesque. Dans la salle, des rires éclatent. Pièce improvisée en partie.
Lucienne sait qu’il faut bien se protéger pour aborder les sentiers faciles comme les plus difficiles. Le paysage, le relief, les couleurs, se précisent. La forêt est là. L’entoure de ses parfums, de ses bruits. Une branche de pin vient subitement lui toucher le bras… Une épine s’y est accrochée comme pour laisser une empreinte de son passage, laissant une douce odeur de résine, de sève de pin s’exhaler, apaisante et rafraîchissante. (Le cathéter radial est posé). Il y a tant de choses à découvrir, peut-être des animaux, des insectes, le vent à travers les feuilles, les oiseaux qui sautent et jouent, joyeusement, avec les branches. Soudain, au détour d’un chemin, imperceptiblement un ruissellement se fait entendre. Peut-être un torrent, une rivière ou encore une cascade ? La végétation est plus dense, les fougères énormes et la mousse tapisse le sol sous les pieds. Moelleusement. La promenade continue. Une branche de sapin, plus volumineuse, qui s’approche du cou est écartée dans un léger frottement (le cathéter de la voie centrale vient d’être posé). Emerveillement ! Derrière elle, une belle cascade vient scintiller dans la lumière du soleil traversant le sous-bois bruissant. Un jaillissement de toute beauté ! Je lui « souffle » dans un chuchotement d’observer un temps de repos et de revenir tranquillement avec son vieil ami. Elle sourit en remarquant que les branches de sapin l’ont bien piquée, mais que la sensation était atténuée, lointaine. Le souvenir de la promenade en forêt, bien plus important, a permis de redécouvrir tout ce qu’elle aimait tant. Comme si Lucienne était devenue « végétactive ».
Entracte : changement de décor, le temps d’une pause.
Nous installons tranquillement Lucienne sur la nouvelle scène. Un écouteur est installé dans le creux de son oreille dans laquelle le texte est soufflé discrètement.
Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical. Le TAVI est une technique alternative permettant d’implanter une valve cardiaque par voie percutanée pour les patients les plus fragiles ou contre-indiqués à la chirurgie conventionnelle. Une fois déployée, elle ressemble étrangement à un filet de basket.
La voie artérielle fémorale est en général utilisée en première intention du fait de son caractère moins invasif dans cette population à haut risque. Lorsque l’axe ilio-fémoral est de mauvaise qualité, d’autres voies sont possibles. En préopératoire, un bilan complet est réalisé, chaque dossier est discuté en colloque pluridisciplinaire. Le parcours est souvent vécu comme éprouvant et stressant pour ces patients âgés, fragiles et asthéniques. La procédure est réalisée sous neuroleptanalgésie ou anesthésie générale.
Place de l’hypnose
Mais alors, me direz-vous, quelle place reste-t-il pour l’hypnose dans cette médecine de haute technologie ? Le programme TAVI a démarré dans notre centre il y a 24 mois. L’équipe interventionnelle est composée de deux chirurgiens cardiaques, deux cardiologues interventionnels et quatre anesthésistes, IADE, IBODE et IDE.
Formée il y a six ans avec le Dr. Patrick Bellet à l’Institut Milton Erickson d’Avignon-Provence, l’hypnose fait désormais partie intégrante de ma fonction de soignante. Un matin, arrivant en salle de cardiologie interventionnelle pour une procédure TAVI, Frédérique Mangin, médecin anesthésiste formée également à l’hypnose, me propose : « Ça te dit un TAVI avec hypnose ? »
Quel défi, quel enjeu, quelle surprise ! La perspective d’épargner une anesthésie à risque avec moins d’effets secondaires, un séjour en salle de réveil réduit, un temps d’hospitalisation plus court, et surtout un retour à domicile plus rapide à ces patients fragiles, m’enchante immédiatement. J’acquiesce alors pour une amélioration du confort pour nos patients et du bien-être de notre équipe soignante impliquée dans ce projet.
Juin 2015. Agathe, une patiente de 87 ans, en bon état général, accepte de participer à cette nouvelle approche de soins. Elle plaisante, souriante, et me raconte déjà son histoire. Quelques questions ont suffi pour entraîner Agathe dans une hypnose conversationnelle de 3 heures…
De multiples sujets sont alors abordés. Semées, plantées, les analogies végétales et autres poussent et s’installent dans son jardin, les épines de son rosier aussi (pose du cathéter radial et de la voie veineuse centrale), son transat sur la terrasse (installation en salle d’intervention), des recettes culinaires, le livre qu’elle est en train d’écrire comme une sorte d’autobiographie. Autant de souvenirs inépuisables, de voyages intérieurs, de projets, ailleurs, bien loin de tout ce matériel hyper technique.
La main d’Agathe me « signalera » un éventuel inconfort pendant le geste. Sous les feux des projecteurs (les scialytiques), Agathe me parle de son émission préférée, à la découverte de paysages lointains. Ses pensées l’emmènent plus loin, plus haut, comme autant d’oiseaux migrateurs qui connaissent la route, intuitivement, pour échapper aux rigueurs d’un climat défavorable (déploiement de la valve cardiaque). Elle sourit et me répond alors : « C’est incroyable ! » Confortablement installée, elle retrouve son lieu de ressource : son transat, sa terrasse, tout est en place. Elle reste en salle de réveil 30 minutes avant de regagner sa chambre. Une migration en âge.
Peu de temps après, je m’occupe de la fille d’Agathe, quelle coïncidence ! Nous échangeons avec plaisir autour de cette expérience dont visiblement sa maman garde un souvenir extraordinaire. C’est autour de sa famille sur sa terrasse, bien en vie, qu’elle témoigne de son bonheur, de ses émotions, des soins prodigués qui prennent place, maintenant, dans un nouveau chapitre de son livre, témoin de ce moment d’humanité.
Septembre 2015. Lucienne, âgée de 90 ans, souffre d’un rétrécissement aortique serré. Lucienne habite près d’un lac dans une jolie maison où il fait bon vivre, entourée par sa famille et ses amis. Son bon état général lui permet de faire du jardin, de conduire et de faire de la marche. Dans le cadre du développement de l’hypnose en milieu hospitalier, un article de presse relate la procédure TAVI avec hypnose. A cette occasion, une journaliste et un photographe assistent à l’intervention. Maintenant Lucienne va devenir une vedette ! Elle est souriante et participe volontiers à la « scène », comme dans une pièce de théâtre.
« T’as vu TAVI ? », une pièce de théâtre intrigante
L’histoire d’une vie, mais pas que ça… Le décor est posé, les rôles des différents personnages sont attribués, bien installés derrière le rideau encore baissé (champ opératoire). Très vite une relation de confiance s’installe. Elle est rassurée par la présence de la « souffleuse » qui va la guider tout au long de la pièce et qu’elle pourrait interpeller d’un clin d’œil (le signaling).
1er acte : un vieil ami
Le rideau se lève ! La lumière est tamisée.
Bien installée dans ce décor en toute sécurité, survient une rencontre surprenante, celui d’un vieil ami. Le souvenir agréable de bons moments partagés l’invite progressivement à se détacher du moment présent. Des anecdotes rigolotes sont échangées sur la scène entre les personnages vêtus d’habits inhabituels (vêtements de l’infirmière et de l’anesthésiste) laissant à penser une randonnée pédestre mal engagée, rocambolesque. Dans la salle, des rires éclatent. Pièce improvisée en partie.
Lucienne sait qu’il faut bien se protéger pour aborder les sentiers faciles comme les plus difficiles. Le paysage, le relief, les couleurs, se précisent. La forêt est là. L’entoure de ses parfums, de ses bruits. Une branche de pin vient subitement lui toucher le bras… Une épine s’y est accrochée comme pour laisser une empreinte de son passage, laissant une douce odeur de résine, de sève de pin s’exhaler, apaisante et rafraîchissante. (Le cathéter radial est posé). Il y a tant de choses à découvrir, peut-être des animaux, des insectes, le vent à travers les feuilles, les oiseaux qui sautent et jouent, joyeusement, avec les branches. Soudain, au détour d’un chemin, imperceptiblement un ruissellement se fait entendre. Peut-être un torrent, une rivière ou encore une cascade ? La végétation est plus dense, les fougères énormes et la mousse tapisse le sol sous les pieds. Moelleusement. La promenade continue. Une branche de sapin, plus volumineuse, qui s’approche du cou est écartée dans un léger frottement (le cathéter de la voie centrale vient d’être posé). Emerveillement ! Derrière elle, une belle cascade vient scintiller dans la lumière du soleil traversant le sous-bois bruissant. Un jaillissement de toute beauté ! Je lui « souffle » dans un chuchotement d’observer un temps de repos et de revenir tranquillement avec son vieil ami. Elle sourit en remarquant que les branches de sapin l’ont bien piquée, mais que la sensation était atténuée, lointaine. Le souvenir de la promenade en forêt, bien plus important, a permis de redécouvrir tout ce qu’elle aimait tant. Comme si Lucienne était devenue « végétactive ».
Entracte : changement de décor, le temps d’une pause.
Nous installons tranquillement Lucienne sur la nouvelle scène. Un écouteur est installé dans le creux de son oreille dans laquelle le texte est soufflé discrètement.
De l'inattendu à l'évidence.Dr Patrick Bellet
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune. Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence.
Commencement et partage. Dr Patrick Bellet
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
Migrations en âge. Dr Dominique Megglé
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Psychothérapie ericksonienne basée sur la Sagesse Universelle. Dr Teresa Robles
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
L'Hypnose dans l'univers d'Amélie Poulain. Dr Olivier Deslangles
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Des ressources sur toute la Ligne du Temps. Jane Turner
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Ruines et palimpsestes. Joëlle Mignot
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
L’arrivée de l’hypnose dans un service médical d’urgence. Dr Didier Brodsky
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L'Hypnose droit au coeur. Christine Favier
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
« Injecter du temps au temps » Dr Stefano Colombo
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
Destination Kaïros: l’éternité n’est pas de trop. Dr Régis Dumas
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Entre les lignes. Aurélia Ballou
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
« La plage du temps » Dr Stefano Colombo
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
"Docteur, j’ai quelque chose...". Sophie Cohen
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
Le baquet moral existe. A Rouen ! Dr Patrick Bellet
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Contes de temps sans mesure. Christine Guilloux
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Le temps de la douleur chronique. Pr André Muller
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.